Connaitre les escargots et les limaces

Généralités :

Les escargots ont une anatomie particulière, ce sont des invertébrés.

Ils sont pour la plupart hermaphrodites ! C’est à dire à la fois mâle et femelle. La plupart pondent des œufs (ovipares) mais certains font des bébés directement (ovovivipare) !

L’organe reproducteur est situé sur le côté droit de leur tête (vous pouvez voir un point blanc) , durant la reproduction les organes de chacun des escargots se connectent, c’est également par cet endroit que les escargots pondent leur oeufs. Quelques jours avant la ponte on peut apercevoir les oeufs a travers le trou de respiration (mais ce n’est pas par la qu’ils sortent).

Ils respirent par un orifice au niveau du peristome (manteau) et cet orifice sert également pour sortir les excréments. D’ailleurs à ce moment vous pouvez observer l’escargot aller le chercher manuellement.

Les escargots avancent en utilisant les muscles de leur pied (gastéropodes), on peut les voir onduler quand ils sont sur une vitre.

Les escargots peuvent vivre 5 à 10 en moyenne, certains beaucoup plus comme les bourgognes !

La pellicule d’hibernation/estivation s’appelle l’epiphargme. Cela permet à l’escargot de se protéger de la chaleur ou du froid et du manque d’humidité. Certaines espèces peuvent rester en sommeil 3 ans si les conditions sont tres mauvaises.

Les escargots sont ectothermiques, leur température corporelle est regulée par l’environnement.

Les escargots ont des dents et beaucoup ! La langue de l’escargot appelée radula comprends Jusqu’à 14 000, elles leur servent surtout a raper la nourriture.

La vue de l’escargot est basique, ils voient assez flou et pas très loin, ils se repèrent surtout avec leur odorat et le sens du toucher.

Sens de la coquille, ordinairement la plupart des espèces d’escargots ont la coquille tournée à droite (dextre) mais parfois certains naissent inversés (senestre) !

L’escargot géant d’Afrique dans son milieu naturel :

Les particularités de l’anatomie des escargots point par point :

Les particularités anatomiques des escargots : un corps pas si simple ! Sous leur allure tranquille, les escargots cachent une anatomie unique et étonnante. Voici un tour d’horizon de ce qui rend leur corps si spécial !

1. Une coquille qui fait partie de leur corps. La coquille de l’escargot est bien plus qu’un simple abri. Elle est composée de carbonate de calcium, produite par une glande située dans le manteau. Elle grandit avec l’escargot, en spirale, et reste attachée à lui toute sa vie. S’il la perd ou si elle est trop abîmée, il ne peut pas survivre longtemps.

2. Le pied : un muscle multifonction. L’escargot se déplace grâce à un seul grand muscle appelé pied, qui produit des contractions ondulatoires pour avancer. Ce pied est recouvert de mucus pour faciliter le déplacement et éviter les blessures. C’est aussi ce mucus qui lui permet de grimper presque partout.

3. Des tentacules bien pratiques. Les escargots terrestres ont deux paires de tentacules :La paire du haut porte les yeux au bout. Elle est rétractable.Celle du bas sert à sentir et à toucher.Ces tentacules sont sensibles, mobiles, et aident l’escargot à explorer son environnement.

4. Une bouche pleine de dents (invisibles). À l’avant de leur tête, les escargots ont une radula, une sorte de langue râpeuse recouverte de milliers de petites dents microscopiques. Elle sert à râper et broyer la nourriture. Certaines espèces en ont jusqu’à 14 000 !

5. Le manteau : un organe multitâche. Le manteau est une zone du corps située juste sous la coquille. Il contient les organes vitaux (cœur, reins, appareil reproducteur), produit la coquille et assure aussi les échanges respiratoires chez certaines espèces terrestres (c’est leur “poumon”).

6. Une respiration… variable ! Les escargots terrestres respirent grâce à une cavité pulmonaire, avec un petit orifice appelé pneumostome sur le côté droit du corps. Mais les escargots aquatiques, eux, peuvent avoir des branchies. Certains escargots d’eau douce ont même un système mixte, capable de respirer dans l’eau et à l’air libre !

7. Un système nerveux simple, mais efficace. Ils n’ont pas de cerveau comme nous, mais un réseau de ganglions nerveux qui contrôle leurs mouvements, leurs réactions et leurs fonctions vitales. Malgré leur lenteur, les escargots peuvent apprendre à reconnaître certaines choses de leur environnement (notamment les odeurs).

8. Ils sont hermaphrodites. Les escargots terrestres sont hermaphrodites simultanés : chaque individu possède à la fois des organes mâles et femelles. Lors de l’accouplement, deux escargots échangent leur sperme, et chacun peut ensuite pondre des œufs.

9. Un cœur et du sang… bleu ! Oui, le sang de l’escargot est bleu pâle ! Il contient de l’hémocyanine, une molécule qui transporte l’oxygène à la place de notre hémoglobine. Cette molécule contient du cuivre, d’où la couleur bleutée.

10. Une vision limitée, mais un odorat développé. Leurs yeux ne distinguent pas les détails, mais détectent la lumière, les mouvements et les formes simples. En revanche, leur odorat et leur sens du toucher sont très développés, ce qui leur permet de repérer la nourriture ou leurs congénères.

Les escargots sont donc bien plus complexes qu’ils n’en ont l’air ! Chaque élément de leur corps est parfaitement adapté à leur mode de vie… et c’est ce qui les rend si fascinants à observer, surtout en terrarium.

Comment un escargot répare sa coquille ?

Chez les escargots, la coquille n’est pas seulement un abri, c’est aussi une véritable armure vivante. Composée principalement de carbonate de calcium, elle protège l’escargot des prédateurs, du dessèchement et des chocs. Mais que se passe-t-il si cette coquille se fissure ou se casse ? Heureusement, la nature a prévu un système de réparation étonnant.

Un processus naturel de réparation: L’escargot est capable de réparer sa coquille grâce à une glande située dans son manteau, la couche de chair qui tapisse l’intérieur de la coquille. Cette glande produit du carbonate de calcium, le même matériau qui compose la coquille. Lorsqu’une fissure apparaît, l’escargot sécrète une substance calcaire qui comble peu à peu la brèche.La réparation commence par la formation d’une fine couche de calcaire sous la fissure, qui durcit progressivement. Au fil des jours, cette couche devient plus épaisse jusqu’à reconstituer la structure de la coquille. Si la blessure est grave, on peut même observer un renforcement localisé, comme une sorte de « cicatrice » plus épaisse ou bosselée.

Conditions favorables à la réparation: Pour que l’escargot puisse réparer sa coquille, il doit être en bonne santé, bien hydraté et disposer d’un apport régulier en calcium. En captivité, cela signifie qu’il doit avoir accès à des sources de calcium comme de l’os de seiche, du carbonate de calcium en poudre ou encore des feuilles riches en minéraux (luzerne, ortie, pissenlit…).Un environnement humide et stable aide également à la réparation. Si l’escargot est trop stressé ou s’il manque d’humidité, il peut entrer en dormance et arrêter ses processus de régénération.

Quand faut-il intervenir ? Dans certains cas graves, comme une coquille profondément fendue ou un trou important, l’escargot peut avoir besoin d’un coup de pouce. Certains éleveurs choisissent alors de protéger la blessure avec une petite bande de pansement souple, le temps que la réparation naturelle s’effectue. Il est également crucial de maintenir l’animal dans un environnement propre et calme pour éviter les infections.

Un modèle de résilience: La capacité d’un escargot à réparer sa coquille est un exemple fascinant de résilience naturelle. Bien que fragile en apparence, ce petit mollusque possède des ressources étonnantes pour se soigner et se protéger. C’est aussi un rappel de l’importance de lui offrir un habitat sain et adapté, que ce soit dans la nature ou en terrarium.